Espace indépendant, Rue Antoine est une galerie ouverte à la rue. Elle invite au dialogue avec des artistes reconnus ou non, déclarés ou non, contemporains ou non, au fil de collaborations évolutives : installations, performances, production et édition d’œuvres hybrides et originales.










EN CE MOMENT

EXPO —
HISTOIRES D’ANALPHABETES de Georgik
24.04 - 22.05.2025

Vernissage : jeudi 24.04.2025 à partir de 18h


« Histoires d’analphabêtes », seconde exposition personnelle de Georgik à la galerie Rue Antoine, ne raconte pas seulement les péripéties de deux petits personnages. Elle chante les joies et les peines de la création, ses tourments et ses enchantements, ses pleins et ses trous.

Né en Suisse à la Chaux-de-fond dans les parages du bâtisseur Le Corbusier, Georgik aborde très tôt le dessin comme un enfant qui aurait peur de s’y brûler. Alors il ruse : détournant l’usage d’une machine à écrire, il trace des lignes, des obliques – deux coups en arrière donnent un bras, deux traits un corps ou une échelle de H, bref, comme le dit lui-même l’artiste, « de quoi se tromper mille fois » – jusqu’à créer une histoire sans mots.

L’écriture ainsi déjouée par le trait, Georgik poursuit sa quête du dessin sans crayon et de la peinture sans pinceau. Vieilles machines, traceurs, papier carbone, pierre lithographique, fer à repasser, tampons, ordinateur, etc. deviennent les intercesseurs invisibles d’un cirque ambulant.

Plus récemment, la série des Invisibles, des vêtements de poupées recouvrant un corps chimérique, se décline et se superpose en plusieurs phases et supports : encres, peintures, lithographies et réalité augmentée. Coiffé d’un casque, le visiteur pénètre dans le cerveau et les appartements de l’artiste absenté, et, à l’aide d’une manette-épuisette, attrape ici une culotte, là une brassière, qu’il essaie à sa guise.

Autre casque, celui de l’archéologue : après avoir brisé en morceaux des céramiques chinées aux puces, Georgik a patiemment reconstitué les bibelots, en les ornant de jours.

Enfin, un autre jeu est proposé au visiteur : pour la menue somme de 40 euros, le visiteur pourra tirer au sort un dessin issu d’un bloc-notes de 250 pages de la Biscuiterie franco-suisse, déployé tel un écran sur le grand mur.


Text >>
GEORGIK, Stories of the illiterate
by Fiona Fortunato




Archives













À VENIR











LAURENT ABITBOL
Living-rooms


3.06 — 7.09.2025
Vernissage le mardi 03.06.2025 à partir de 18h











EXPOSITIONS PASSÉES

EXPO —
LE DERNIER CLOU une installation de Jean-Jacques Lebel
1.12.2024 - 30.01.2025

Vernissage : dimanche 1er décembre à 18h avec une intervention de Joëlle Léandre à la contrebasse.

En marge de l’exposition Chaosmose proposant un dialogue entre le fonds de dotation Jean-Jacques Lebel et la collection du Centre Pompidou, la galerie Rue Antoine présente une installation de Jean-Jacques Lebel autour de la trace du « dernier clou ».

Fruit d’une collecte d’outils dont la valeur d’usage a fini par se diffracter en ombres projetées, cette installation peut être vue comme une pensée en action, comme un arrêt sur image prélevé dans le flux d’une « promenade profonde » dans les marchés aux puces, ou encore comme une énigme que le regardeur cherchera à déchiffrer.

Actif sur la scène et dans les coulisses des avant-garde artistiques, JJ Lebel est une personnalité hors normes et aux multiples facettes. Peintre, dessinateur, producteur de happenings, mais aussi écrivain, traducteur, ce grand passeur d’images et d’idées a infatigablement œuvré aux dialogues entre formes et artistes.

archives





EXPO —
PASSEUR de Apo Baroudjian
12.10.2024 - 8.11.2024

La galerie Rue Antoine est heureuse d’accueillir la seconde exposition personnelle d’Apo Baroudjian, Passeur. 
Celle-ci s’inscrit dans le prolongement de Barricades mystérieuses, sa première exposition, où sur des pages de carnet, des tableaux, des empreintes de croix et des sculptures se côtoyaient des figures et des architectures inspirées de la mystique et des traditions populaires arméniennes. 
Depuis, l’œuvre a creusé ce répertoire tout en se frayant de nouveaux chemins, vers le livre, vers l’animation du dessin, ou encore la fresque urbaine. 
L'exposition se déroulera dans deux espaces : à la galerie rue Antoine et à la Chambre d'embarquement.

Concert : Daïlo le jeudi 7 novembre à 20h







archives

EXPO —
ICILÀ de Frédéric Khodja
07.9.2024 - 05.10.2024


Tout est parti d’une archive de 1967 : un ensemble de diapositives sur la construction du périphérique parisien qui est aussi bien celui d’une destruction : celle de la Zone, bande de terre a priori inconstructible située en avant de l’enceinte de Thiers qui deviendra au XXe siècle un bidonville à ciel ouvert. A cette archive, s’en sont ajoutées d’autres : sites antiques d’Irak aujourd’hui pour la plupart détruits, photos de vacances d’une famille française dans les années 1970, couple de randonneurs à ski.

De cette matière composite, Frédéric Khodja en a tiré Icilà, une installation qui poursuit l’exploration de ses fictions géographiques en mettant en présence deux formes d’expression aux relations aussi houleuses que fécondes : d’un côté la peinture, de l’autre la photographie, ici des encres sur toile intitulées « paysages périphériques », là une succession de quatre-vingts « diaphanes », chacun créé par la juxtaposition de deux diapositives trouvées.

Ces collusions esthétiques, temporelles et géographiques ouvrent de nouvelles zones : un espace de contemplation pour les tableaux, jouant sur la capacité et le temps de l’œil à s’habituer à une vision toujours changeante, comme lorsqu’on cherche à voir à travers une vitre battue par le vent ou les essuie-glaces, oscillant entre composition et recomposition ; un espace de projection, inspiré des soirées diapo, où se brouillent les repères pour laisser affleurer des nappes de mémoire qui débordent le simple souvenir. 

archives

EXPO  —
HOST
12.06.2024 - 29.06.2024



Construite autour de l’idée d’hospitalité, l’exposition est l’occasion d’explorer les concepts attachés à cette notion, mais aussi d’engager une réflexion plus spécifique sur les questions de collaboration et d’influence entre artistes. En français, le terme « hôte » désigne à la fois celui qui reçoit et celui qui est reçu. En revanche, en anglais, deux termes antagonistes sont utilisés : « host » pour celui qui accueille, et « guest » pour celui qui est invité. L’hôte établit ainsi des règles et des usages, accueillant les autres sur son territoire, tandis que l’invité accepte implicitement de suivre ces règles, se sentant parfois pris en otage par celles-ci. La racine commune avec le mot « otage » (« hostage ») souligne toutefois qu’une dynamique ambiguë peut naître de ce choix.
Dans cette perspective d’échanges et de dialogue, ou de confrontations, la galerie sera divisée en plusieurs espaces, chacun occupé par un duo d’artistes qui définiront leurs propres modalités d’accueil et de réception. Un dispositif qui permettra la création d’entités uniques et singulières, l’identité de chacun des artistes s’estompant au profit d’une identité commune et partagée. Cet échange artistique pourra prendre plusieurs formes : celui d’un simple dialogue entre deux œuvres, d’une modification du travail d’un artiste par l’autre (recouvrement, effacement, ajouts…) ou encore l’occupation de l’espace d’exposition par un artiste recueillant le travail de l’autre (mur peint, projection de surface, etc.). Un ensemble de possibilités qui interrogera la création à deux et favorisera la naissance de résonances et d’associations, ou au contraire révélera dans ce face à face des tensions irréconciliables.



Avec :
Jean-Michel Alberola / Robert Rauschenberg
Jean-Jacques Lebel / Wolf Vostell
Mathieu Weiler / Romain Bernini
Nelly Maurel / Florence Reymond
Laurent Derobert / les murmurations
Emmanuel Lefrant / Duccio Maria Gambi
Peter Miller / Freeman Patterson
Marie-Luce Nadal / Jaquelyn Elder

Événements
Vernissage le 12 juin à partir de 18h, performance de Laurent Derobert & Paul Maestracci
Le 22 juin à 20h, concert de Shoemale67
Le 28 juin à 20h, projection Light Cone

archives